Dossiers
L'alimentation du futur
Autrefois,
la nourriture était imposée par le lieu et la saison. Toute l'habilité
de la ménagère était d'élaborer, par la cuisine,
des plats variés avec des matières premières monotones
: pommes de terre, choux, navets… Aujourd'hui, nous disposons pour nous
nourrir d'une gamme de produits accessibles à chaque à chaque
instant et en tout lieu : chez soi, au travail, dans les magasins ; dans les
restaurants, , dans les trains , les avions…Jamais notre liberté
alimentaire n'a été aussi grande. Demain, elle sera davantage
encore…
Les produits qui nous seront proposés dans le futur seront fondamentalement différents de ceux que nous connaissons aujourd'hui. La santé aura une préoccupation dominante de l'alimentation du futur. Mais, cette recherche s'accompagnera aussi d'une recherche des plaisirs gustatifs. A l'infinie variété des besoins et plaisirs alimentaires de chaque individu correspondra dans l'avenir une gamme toujours plus variée d'aliments, qui se distingueront par leur origine leur goût, leur parfum, leur texture, leur composition nutritionnelle, leur degré de préparation (cru, prêt à cuire, cuit…)… Ces aliments du futur seront, encore plus que ceux d'aujourd'hui, nutritifs, sains, attractifs, agréables, et commodes. Sur une longue durée, les produits doivent avoir l'ensemble de ces qualités ou les acquérir, sous peine de disparaître, quoique ces propriétés puissent être remises en cause au gré des modes, des connaissances scientifiques, des besoins individuels.
L'observation
des comportements et les enquêtes sociologiques montrent clairement les
voies dans lesquelles
est engagé le consommateur : d'une part celles des repas quotidiens rapides,
constitués d'aliments sains bon marché, préparés
par l'industrie alimentaireet par les chaînes de restauration ; d'autre
part, celle des repas festifs , de composition variée, apportant la traditionnelle
qualité gastronomique, la diversité des aliments, le raffinement
des goûts. C'est donc dans les techniques de préparation des matières
premières, des aliments et des mets qu'il faut rechercher les transformations
les plus profondes de la nourriture du futur. Notre besoin de " bon repas
" et de la fête gastronomique sera assez fort pour nous préserver
de l'uniformisation alimentaire insipide que certains peuvent prédire.
Dans les pays développés la nourriture sera plus saine, plus diversifiée, plus agréable, pour des prix relatifs toujours plus bas. Mais qu'en sera t-il pour le tiers monde ? Le fossé entre ceux qui mangent de mieux en mieux et ceux qui meurent de faim sera t-il comblé ? Malheureusement, les tendances actuelles n'encouragent pas à l'optimisme.
